Si comme moi vous venez d’acquérir un nouveau boitier, je vous partage ici 4 réglages essentiels à paramétrer rapidement. Let’s go !
1. Ajouter les aides de composition
Quadrillage en tiers
Je suis persuadé que vous avez déjà entendu parler de la règle des tiers. Pour faire court, imaginez votre image partagée en trois zones horizontales et trois verticales. Ensuite, le but est de positionner le sujet sur une des quatre intersections des lignes verticales et horizontales pour avoir une image plus dynamique que le cadrage classique centré sur le sujet.
Vous pouvez aussi aligner l’horizon sur une ligne des tiers.
Bien entendu, cette pratique a ses limites, mais je trouve que c’est une bonne base pour débuter en photo. Appliquez-la au début et une fois qu’elle sera instinctive, vous pourrez commencer à vous en détacher dans certaines situations.



La bonne nouvelle, c’est que nos petits boîtiers ont la possibilité d’afficher directement ce quadrillage. Faites-le non seulement sur l’écran à l’arrière, mais également dans votre viseur pour l’avoir toujours à disposition.
Utiliser un niveau pour un horizon bien droit
Deuxième aide intéressante à disposition, le niveau électronique. Rien de pire qu’une image avec un horizon penché en photographie. On l’aperçoit encore trop souvent et même sur des photos d’amateurs avertis. Alors s’il vous plait, soit vous ajustez votre horizon lors du développement sur l’ordinateur, soit vous vous donnez un minimum de peine pendant la prise de vue.
Je vous encourage bien évidemment à le faire durant la prise de vue afin d’éviter de devoir couper une partie de votre scène pour rattraper le tir. Et pour ce faire, les boîtiers sont souvent équipés d’un niveau électronique qui vous affiche quand vous êtes parfaitement droit.



2. Changer le format d’enregistrement des images
Le débat du post-traitement
Nous entrons désormais sur un sujet qui fait souvent couler beaucoup d’encre, le développement numérique des images. Personnellement, j’aime importer mes images sur mon ordinateur pour pouvoir ajuster un certain nombre de réglages avant de les partager ou les imprimer. Certains puristes crient parfois au scandale, car ils voient dans cette pratique « une modification de la réalité ». Mais j’aime leur rappeler que le processus argentique permettait également certains ajustements après avoir saisi votre image.
Voici un point important à savoir si vous aussi vous utilisez un smartphone pour réaliser des photos actuellement. De base, de multiples traitements automatiques sont réalisés sur vos images directement au moment de la sauvegarde du cliché (augmentation de la netteté, éclaircissement des zones d’ombres, amélioration des contrastes, etc.). Donc sans le savoir, vous avez déjà une multitude de corrections qui s’effectuent sur vos images sans même avoir voulu modifier quelque chose.
Utiliser le format RAW
Pour avoir le plus de latitude dans les réglages après la prise de vue, c’est important d’utiliser un format de fichier qui stocke un maximum d’informations. L’extension qui possède le plus d’informations est le format RAW (comprendre le workflow de développement d’une image).
Regardez plutôt les deux images ci-dessous, l’une en JPG (fichier compressé que l’on favorisera plutôt pour partager une image sur les réseaux sociaux par exemple) et l’autre en RAW:






Grâce à mon logiciel de développement, j’utilise une fonction qui permet d’éclaircir les zones d’ombre afin de récupérer du détail à l’intérieur.
Voici le résultat sur les deux formats de fichier:






J’ai volontairement poussé le curseur à l’extrême, mais on remarque facilement la différence entre les deux images. Regardez bien les détails à l’intérieur que j’arrive récupérer sur l’image en RAW. Sur le JPG, toutes ses informations sont perdues à la prise de vue.
Et finalement, un autre avantage du format RAW, il vous permet de changer complètement la balance des blancs après avoir pris le cliché (sans perte de données). Vous n’aurez plus jamais de portraits de vos amis avec le teint du visage jaune à cause des ampoules à incandescence de la pièce.
Autre cas de figure : la neige possède bien souvent une couleur bleutée si la balance des blancs est réglée sur automatique.






3. Configurer les boutons de raccourcis
Rien n’est plus frustrant que de rater une photo parce que l’on n’a pas eu le temps de régler correctement son appareil? Je ne sais pas si cela vous est déjà arrivé, mais pour part, à plusieurs reprises déjà. Pour éviter ce genre de situation, soit vous mettez votre appareil en mode automatique, soit vous faites en sorte que tous les réglages nécessaires tombent facilement sous la main.
Vous l’aurez compris, je préfère à 100 % la deuxième option et c’est de ce point qu’il s’agit ici. La configuration va varier selon la marque de votre boitier, mais pour la plupart des modèles récents, il existe de nombreux boutons paramétrables. C’est-à-dire que vous choisissez certaines fonctions à assigner à ses touches accessibles en pleine prise de vue.
J’insiste sur ce point «en pleine prise de vue», car il est plus judicieux de penser à mettre des fonctionnalités qui seront utiles sur le vif pour gagner un temps précieux. Pour les autres, ce n’est pas grave si vous devez aller dans le menu principal opérer quelques changements.



Sur mon Fujifilm X-T4 par exemple, je possède pas moins de 10 boutons entièrement paramétrables et 4 gestes tactiles configurables. Cela me fait donc 14 fonctions que je peux appeler rapidement. Bien évidemment, certains boutons sont plus accessibles que d’autres, donc, à moi de les affecter intelligemment.
4. Paramétrer la mise au point manuelle
Dans certaines situations, ou simplement par plaisir, vous pouvez décider d’utiliser la mise au point manuelle pour saisir votre image.
Dans une pratique photo sur le vif, ce n’est peut-être pas la meilleure solution. Pour des paysages ou de l’architecture, lorsque vous avez le temps, c’est une excellente manière d’assurer une netteté de l’entier des éléments désirés.
Les hybrides possèdent l’avantage de vous permettre de visualiser directement sur votre image, à travers le viseur, une surcouche qui affiche les éléments qui seront nets sur la photo. Cette fonction porte le nom de Focus Peaking.
Même si dans la pratique vous utiliserez le 90 % du temps la mise au point automatique, cette fonction est également un excellent moyen pédagogique de comprendre comment l’ouverture influence la profondeur de champ.






Je te recommande de choisir la couleur rouge qui n’est pas souvent présente dans l’environnement naturel qui nous entoure.
Le mot de la fin
On a fait le tour des 4 principaux réglages que j’ai fait sur mon dernier boitier. N’hésitez pas à me dire si selon vous d’autres réglages sont tout aussi importants à modifier.
Si ce n’est pas déjà fait, vous pouvez lire mon article sur ma transition du monde des reflex plein format vers un hybride APS-C en cliquant ici.
Rendez-vous mardi prochain 18h pour un nouvel article. Belle semaine !
Hello cher collègue photographe. Très bon article complet. L’horizon droit oui oui et oui . J’ai fait longuement cette erreur 😉
Hey ! Pareil pour moi. Et je dois dire que sur les hybrides (si je compare à mon reflex Nikon), l’aide à l’horizon dans le viseur est nettement plus ergonomique !